1 Toute personne soumise au régime de la notification ou de l’autorisation qui utilise des organismes pathogènes en milieu confiné, qui dissémine de tels organismes dans l’environnement à titre expérimental ou qui les met dans le commerce sans autorisation, répond des dommages résultant de cette utilisation.
2 Si la mise dans le commerce autorisée d’organismes pathogènes cause un dommage aux exploitants agricoles ou forestiers ou aux consommateurs des produits de ces exploitants, le titulaire de l’autorisation est seul à répondre du dommage si ces organismes:
3 En cas de responsabilité au sens de l’al. 2, l’action récursoire contre les personnes ayant utilisé ces organismes de manière inadéquate ou ayant contribué de toute autre manière à la réalisation ou à l’aggravation du dommage est réservée.
4 Si le dommage est causé par la mise dans le commerce autorisée de tout autre organisme pathogène, le titulaire de l’autorisation en répond, pour autant que l’organisme soit défectueux. Il répond également des défauts que l’état des connaissances scientifiques et de la technique n’a pas permis de détecter au moment de la mise dans le commerce de l’organisme concerné.
5 Un organisme pathogène est considéré comme défectueux lorsqu’il n’offre pas la sécurité que l’on est en droit d’attendre compte tenu des circonstances; il y a lieu notamment de prendre en compte:
6 Un produit composé d’organismes pathogènes ne peut être considéré comme défectueux du seul fait qu’un produit meilleur a été mis dans le commerce ultérieurement.
7 Le dommage causé doit être dû au pouvoir pathogène des organismes.
8 La preuve du rapport de causalité incombe à la personne qui demande réparation. Si cette preuve ne peut être établie avec certitude ou si on ne peut raisonnablement en exiger l’administration par la personne à qui elle incombe, le juge peut se contenter d’une vraisemblance convaincante. Le juge peut d’office faire constater les faits.
9 La personne soumise au régime de la notification ou de l’autorisation doit également rembourser les frais des mesures nécessaires et adéquates prises pour remettre en état les composantes de l’environnement détruites ou détériorées, ou pour les remplacer par un équivalent. Lorsque les composantes de l’environnement détruites ou détériorées ne font pas l’objet d’un droit réel ou que l’ayant droit ne prend pas les mesures commandées par les circonstances, le droit à réparation revient à la collectivité publique compétente.
10 Celui qui apporte la preuve que le dommage est dû à la force majeure ou à une faute grave du lésé ou d’un tiers est déchargé de sa responsabilité.
11 Les art. 42 à 47 et 49 à 53 du code des obligations148 sont applicables.
12 La Confédération, les cantons et les communes sont également responsables aux termes des al. 1 à 12.
145 Introduit par l’annexe ch. 4 de la LF du 21 mars 2003 sur le génie génétique, en vigueur depuis le 1er janv. 2004 (RO 2003 4803; FF 2000 2283).
146 Nouvelle expression selon le ch. II 1 de la LF du 19 mars 2010, en vigueur depuis le 1er août 2010 (RO 2010 3233; FF 2009 4887). Il a été tenu compte de cette mod. dans tout le texte.
147 Nouvelle expression selon le ch. II 1 de la LF du 19 mars 2010, en vigueur depuis le 1er août 2010 (RO 2010 3233; FF 2009 4887).
1 Persons subject to an authorisation or notification obligation who handle pathogenic organisms in a contained system, release such organisms for experimental purposes or put them into circulation without authorisation are liable for any loss or damage that arises from such conduct.
2 The person required to obtain authorisation is exclusively liable for any loss or damage occasioned to an agricultural or forestry establishment or customers of products from such establishments by pathogenic organisms that are authorised to be put into circulation if the organisms:
3 In the case of liability under paragraph 2, recourse is reserved against persons who have handled such organisms improperly or have otherwise contributed to causing or aggravating the loss or damage.
4 If loss or damage is caused by any other pathogenic organisms that are authorised to be put into circulation, the person required to obtain authorisation is liable if the organisms are defective. He is also liable for any defect that he was unable to detect according to the standards of science and technology at the time that the organism was put into circulation.
5 Pathogenic organisms are defective if they do not offer the level of safety that anyone is entitled to expect taking account of all the circumstances; the following must be taken into account in particular:
6 A product containing pathogenic organisms is not defective simply because an improved product has subsequently been put into circulation.
7 The loss or damage must be due to the pathogenicity of the organisms.
8 The burden of proving a causal connection lies with the person claiming damages. If such proof cannot be provided with certainty or if the person subject to the burden cannot reasonably be expected to present the required evidence, the court may satisfy itself on the balance of probability. The court may also order that the facts of the case be established ex officio.
9 The person required to obtain authorisation or file a report must also reimburse the costs of the required and appropriate measures that have been taken to reconstitute elements of the environment that have been destroyed or damaged or to replace such elements with their equivalents. If the destroyed or damaged elements of the environment are not the subject of a property right or if the person entitled does not take the measures required in the circumstances, the right to damages becomes that of the public authority concerned.
10 Any person who proves that the loss or damage was caused by force majeure or by gross negligence on the part of the injured party or of a third party is relieved of liability.
11 Articles 42–47 and 49–53 of the Code of Obligations145 apply.
12 The Confederation, cantons and communes may also be held liable in accordance with paragraphs 1–11.
143 Inserted by Annex No 4 of the Gene Technology Act of 21 March 2003, in force since 1 Jan. 2004 (AS 2003 4803; BBl 2000 2391).
144 Expression in German version in accordance with No II 1 of the FA of 19 March 2010, in force since 1 Aug. 2010 (AS 2010 3233; BBl 2009 5435). This amendment has been made throughout the Act.
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