1. Sous réserve du par. 2, la Cour se compose de 18 juges.
- 2. a)
- La Présidence peut au nom de la Cour proposer d’augmenter le nombre des juges fixé au par. 1, en motivant dûment sa proposition. Celle-ci est communiquée sans délai à tous les États Parties par le Greffier.
- b)
- La proposition est ensuite examinée lors d’une réunion de l’Assemblée des États Parties convoquée conformément à l’art. 112. Elle est considérée comme adoptée si elle est approuvée à cette réunion à la majorité des deux tiers des membres de l’Assemblée des États Parties. Elle devient effective à la date que fixe l’Assemblée des États Parties.
- c) i) Quand la proposition d’augmenter le nombre des juges a été adoptée conformément à l’al. b), l’élection des juges supplémentaires a lieu à la réunion suivante de l’Assemblée des États Parties, conformément aux par. 3 à 8, et à l’art. 37, par. 2;
- ii)
- Quand la proposition d’augmenter le nombre des juges a été adoptée et est devenue effective conformément aux al. b) et c), sous-al. i), la Présidence peut proposer à tout moment par la suite, si le travail de la Cour le justifie, de réduire le nombre des juges, mais pas en deçà du nombre fixé au par. 1. La proposition est examinée selon la procédure établie aux al. a) et b). Si elle est adoptée, le nombre des juges diminue progressivement à mesure que le mandat des juges en exercice vient à expiration, et ainsi jusqu’à ce que le nombre prévu soit atteint.
- 3. a)
- Les juges sont choisis parmi des personnes jouissant d’une haute considération morale, connues pour leur impartialité et leur intégrité et réunissant les conditions requises dans leurs États respectifs pour l’exercice des plus hautes fonctions judiciaires.
- b)
- Tout candidat à un siège à la Cour doit:
- i)
- avoir une compétence reconnue dans les domaines du droit pénal et de la procédure pénale ainsi que l’expérience nécessaire du procès pénal, que ce soit en qualité de juge, de procureur ou d’avocat, ou en toute autre qualité similaire, ou
- ii)
- avoir une compétence reconnue dans des domaines pertinents du droit international, tels que le droit international humanitaire et les droits de l’homme, ainsi qu’une grande expérience dans une profession juridique qui présente un intérêt pour le travail judiciaire de la Cour.
- c)
- Tout candidat à un siège à la Cour doit avoir une excellente connaissance et une pratique courante d’au moins une des langues de travail de la Cour.
- 4. a)
- Les candidats à un siège à la Cour peuvent être présentés par tout État Partie au présent Statut:
- i)
- selon la procédure de présentation de candidatures aux plus hautes fonctions judiciaires dans l’État en question, ou
- ii)
- selon la procédure de présentation de candidatures à la Cour internationale de Justice prévue dans le Statut de celle-ci.
- Les candidatures sont accompagnées d’un document détaillé montrant que le candidat présente les qualités prévues au par. 3.
- b)
- Chaque État Partie peut présenter la candidature d’une personne à une élection donnée. Cette personne n’a pas nécessairement sa nationalité mais doit avoir celle d’un État Partie.
- c)
- L’Assemblée des États Parties peut décider de constituer, selon qu’il convient, une commission consultative pour l’examen des candidatures. Dans ce cas, la composition et le mandat de cette commission sont définis par l’Assemblée des États Parties.
5. Aux fins de l’élection, il est établi deux listes de candidats:
- –
- la liste A, qui contient les noms des candidats possédant les compétences visées au par. 3, al. b), sous-al. i);
- –
- la liste B, qui contient les noms des candidats possédant les compétences visées au par. 3, al. b), sous-al. ii).
Tout candidat possédant les compétences requises pour figurer sur les deux listes peut choisir celle sur laquelle il se présente. À la première élection, neuf juges au moins sont élus parmi les candidats de la liste A et cinq juges au moins parmi ceux de la liste B. Les élections suivantes sont organisées de manière à maintenir la même proportion entre les juges élus sur l’une et l’autre listes.
- 6. a)
- Les juges sont élus au scrutin secret lors d’une réunion de l’Assemblée des États Parties convoquée à cet effet en vertu de l’art. 112. Sous réserve du par. 7, sont élus les 18 candidats ayant obtenu le nombre de voix le plus élevé et la majorité des deux tiers des États Parties présents et votants.
- b)
- S’il reste des sièges à pourvoir à l’issue du premier tour de scrutin, il est procédé à des scrutins successifs conformément à la procédure établie à l’al. a) jusqu’à ce que les sièges restants aient été pourvus.
7. La Cour ne peut comprendre plus d’un ressortissant du même État. À cet égard, celui qui peut être considéré comme le ressortissant de plus d’un État est censé être ressortissant de l’État où il exerce habituellement ses droits civils et politiques.
- 8. a)
- Dans le choix des juges, les États Parties tiennent compte de la nécessité d’assurer, dans la composition de la Cour:
- i)
- la représentation des principaux systèmes juridiques du monde;
- ii)
- une représentation géographique équitable, et
- iii)
- une représentation équitable des hommes et des femmes.
- b)
- Les États Parties tiennent également compte de la nécessité d’assurer la présence de juges spécialisés dans certaines matières, y compris, mais sans s’y limiter, les questions liées à la violence contre les femmes ou les enfants.
- 9. a)
- Sous réserve de l’al. b), les juges sont élus pour un mandat de neuf ans et, sous réserve de l’al. c) et de l’art. 37, par. 2, ils ne sont pas rééligibles.
- b)
- À la première élection, un tiers des juges élus, désignés par tirage au sort, sont nommés pour un mandat de trois ans; un tiers des juges élus, désignés par tirage au sort, sont nommés pour un mandat de six ans; les autres juges sont nommés pour un mandat de neuf ans.
- c)
- Un juge nommé pour un mandat de trois ans en application de l’al. b) est rééligible pour un mandat complet.
10. Nonobstant les dispositions du par. 9, un juge affecté à une Chambre de première instance ou d’appel conformément à l’art. 39, qui a commencé à connaître devant cette chambre d’une affaire en première instance ou en appel, reste en fonctions jusqu’à la conclusion de cette affaire.